Le gouvernement britannique a férocement défendu son plan d'austérité d'ampleur sans précédent, rejetant ainsi les nombreuses accusations d'injustice, alors que la grande bretagne commençait à peine à prendre la mesure des lourds sacrifices à venir.
George Osborne, ministre des Finances, a martelé sur les ondes des radios et télévisions que la réduction du déficit record dont avait hérité son gouvernement était "inévitable" et a défendu ses "choix difficiles" consistant notamment à réduire de façon drastique les allocations sociales. "Nous avons pris des mesures pour sortir le Royaume-Uni d'une zone de danger financière", a-t-il plaidé. "J'ai fait un choix conscient, en décidant de maintenir les dépenses de santé et d'éducation", au détriment des allocations sociales, et "je pense que ce sont des décisions justes", a ajouté le chancelier de l'Echiquier (titre officiel du ministre). M. Osborne avait détaillé mercredi un plan d'austérité qui entraînera la suppression de près de 500.000 emplois publics et des coupes drastiques dans les dépenses sociales. Ce plan -considéré comme le plus sévère des grands pays de l'Union européenne- vise à réaliser 81 milliards de livres (environ 92 milliards d'euros) d'économies en moins de cinq ans, auxquels s'ajouteront 30 milliards de livres de hausses d'impôts, pour ramener le déficit britannique à 1,1% du PIB en 2015 contre 10,1% cette année.